En 2016, le comité olympique avait demandé à la fédération internationale de voile d’apporter une certaine modernité au cœur de la discipline. En proposant de nouvelles épreuves qui devaient pour la plupart, entrer en vigueur lors des Jeux Olympiques de 2024, disputés à Paris. Une fois ces nouvelles épreuves sélectionnées par le CIO et World Sailing, la fédération française de voile (qui est devenue l’égide de ces sports comme le kitefoil en 2017) a aligné les planètes pour que la performance soit au rendez-vous dans quelques mois, à domicile. Il n’est donc pas étonnant de retrouver des sportifs de haut niveau comme Anaïs Mai Desjardin en proie à de grandes ambitions pour Paris 2024 et un potentiel titre olympique.
Retour sur ce dernier changement et sur les choses à savoir avant Paris 2024.
Cependant, les choses ne sont guère simples car le CIO a, comme très souvent sur les sports techniques regroupant un nombre important de disciplines et de variantes, pris l’habitude de changer certaines dispositions. Preuve en est dernièrement avec la modification du programme autour du kitefoil.
Adieu le mixte, bonjour l’individuel
Initialement prévue sous la forme d’un double mixte en relais, le kitefoil s’est tout d’abord attristé du retrait de cette épreuve avant de comprendre, quelques millisecondes plus tard, que deux nouvelles épreuves individuelles remplaceraient finalement ce double prévu. Une chance de médaille supplémentaire pour tous les athlètes de cette discipline qu’ils devront cette fois-ci, aller chercher seul et non plus accompagné(e) par leur compatriote.
Selon les différentes instances susmentionnées, il ne devrait plus y avoir de changement en vue de Paris 2024. Les athlètes et les fédérations ayant déjà besoin de temps pour s’adapter à ces nouvelles disciplines et à les intégrer dans un programme de haute performance, il serait préjudiciable de sans cesse modifier les règlements sportifs des futures épreuves olympiques.
Le lieu
Les habitants marseillais ont bien plus l’habitude de supporter les joueurs du club de football de l’OM, autour duquel on connaît la ferveur qui s’empare de la ville à chaque rencontre. S’ils continueront toutes leurs vies de supporter les locaux et leurs légendes comme Steve Mandanda, aussi bien à l’aise devant ses cages que sur d’autres terrains de sport, les habitants de Marseille comptent bien s’emparer d’amour pour de nouveaux sportifs, le temps d’un été.
Puisque la grande majorité des épreuves aquatiques et de voile auront lieu dans la Marina de Marseille, il y a fort à parier que l’engouement soit majeur et que le choix de Marseille fasse l’unanimité durant la compétition internationale. Au large d’une Marina qui sera bien évidemment modernisée pour l’occasion, l’ambiance risque d’être importante et à la hauteur des conditions de vent et de mer qu’offre habituellement la cité phocéenne.
Les disciplines en 2024
Avec dix futurs titres de champion ou championne olympique décernés, les JO de Paris feront la part belle au monde de la voile. De quoi créer une belle promotion du territoire français tout entier et de ses champions, habitués à briller depuis plusieurs années autour des littoraux hexagonaux. La liste des épreuves disputées à la Marina de Marseille s’élève donc à quatre disciplines différentes pour les hommes et les femmes avec la planche à voile à foil (IQFoil), le dériveur double (49er), le dériveur solitaire (ILCA) et le kiteboard. Du côté des épreuves de double mixte, on trouve le catamaran à foil (Nacra 17) et le dériveur (470).
Une fois les Jeux Olympiques de Tokyo terminés en août 2021, l’heure sera au chamboulement pour de nombreux athlètes et disciplines. Il faudra très rapidement s’adapter à un nouveau matériel pour les plus anciens et entrer dans une compétition avec les jeunes pousses, déjà solidement installés parmi les meilleurs des disciplines tout juste citées. Dans le cas de Charline Picon, championne olympique à Rio et favorite pour conserver son titre à Tokyo, la question d’une retraite ou d’une sorte de nouvelle « vie » sur l’eau se posera. Mais avec un tel palmarès et une si grande capacité d’adaptation démontrée dans le passé, la Rochelaise n’a peut-être pas dit son dernier mot…
Ajouter un commentaire